Thursday, February 14, 2008

Out Of Picture

Il y a quelques années, je reçois un coup de fil de Peter de Sève. Il me dit que dans le studio BlueSky où il occupe un très bon poste, de nombreux artistes souhaitent faire un collectif! Je lui propose que nous nous rencontrions lors de mon prochain passage à New York. Me voici donc à NYC assis à une table d'un resto branché de Soho avec une palette d'artistes surdoués. Ils me présentent leur projet Out Of Picture, un recueil de petites histoires en BD. Je suis séduis par le projet et par l'enthousiasme de l'équipe. Je leur propose de financer également le livre sur le marché américain en leur proposant de faire un album souple et bon marché. Après quelques verres, je prends vite conscience qu'ils veulent se diriger vers un album plus "luxe".! Pour info, ils n'avaient pas trouvé d'éditeur sur le marché américain assez fou pour soutenir leur projet...
Le soir du vernissage de l'exposition qui leur ai consacré à la Society of Illustrators où je me rends avec Guillaume, ils m'annoncent qu'un éditeur américain à entendu parler de Out Of Picture dans la presse américaine et souhaite les rencontrer. Après avoir encaissé cette bonne nouvelle, je leur rappelle que je les ai suivi dans ce projet pas pour l'aspect financier mais pour la rencontre humaine. Quelques jours plus tard, ils me confirment leur volonté de récupérer leurs droits et souhaitent travailler avec l'éditeur américain. Ceci à générer plein d'écriture comptable (pour résumer poliment les soucis administratifs et mes pertes financières) et surtout un certain malaise entre eux et moi. Pourtant je comprends leur position, je ne suis pas un éditeur américain, mais je pensais que nous étions plus un team qu'un levier économique pour qu'il puisse présenter leur projet...
J'ai reçu un email d'un lecteur pour savoir si nous allions publier le tome 2 de Out Of Picture. Je n'en sais rien. J'ai pas trop envie de me poser la question. J'ai besoin d'un peu de temps. Et pour l'anecdote,l'éditeur américain, les as invité à publier les prochains tomes dans un format souple et bon marché!

4 comments:

Anonymous said...

Ma vue est peut-être un peu trop terre-à-terre et n'arrangera pas tes bidons, mais dans une certaine mesure tu peux être diablement fier d'avoir été le premier à les soutenir ! Pareil avec Taborda qui va bosser avec l'immense Francis Ford Coppola ! C'est toi qui lui a fait pénétrer le marché franco-belge, lui a donné ses premières véritables lettres de noblesse et peut être que sans cela il n'aurait pas pû séduire ce monstre sacré ? Des regrets, des pincements, il y en aura toujours, mais le côté pile de ta pièce n'est peut-être pas si décevant que le côté face...
Portes-toi bien !

Oliv' said...

Bravo pour ce petit blog.
J'aime bien la proximité qui s'en dégage... Les éditions Paquet nous semblent soudain palpables. C'est sympa.

Oliv'

Anonymous said...

Grace à qui suis je sorti de ma forêt équatoriale, graca à qui ai je pu rencontrer Jammel Debouzze..., grace à qui ai je pu manger une pizza avec l'ancienne miss france?... grace à qui un projet d'adaptation sur une BD en dessin animé va-t-il voir le jour?...merci qui...?Tékap, t'es un géo touvetou de génies!!

Anonymous said...

Du "luxe" à la "souplesse américaine" qu'on est obligé de mettre sous "blister" pour la conserver sans cornes dans les quatre coins. Quel dommage. Je ne comprends pas le choix de ces artistes. Il est certain que la déception est amère, incompréhensible. Pourtant les américains édités en France, sont toujours surpris et aime le côté de l'édition "luxe", l'album cartonné, le bel objet. Et là, un souple de plus de 130 pages, où la qualité va se voir si on conserve le blister...oui, quel dommage.

j'ai le premier volet de "Out of Picture", j'ai rencontré Peter de Seve à Solliesville, il est exceptionnel, une grande rencontre, un homme ouvert, simple, et qui apprenait un peu plus le français autour d'un bon pastis et d'une bière.
Je ne sais pas quel sera votre choix, en tout cas, vous savez prendre soin du 9eme art, et vous méritez tout les honneurs vis à vis du luxe offert à ces artistes.